Quelles sont les différentes générations des droits de l’homme ?

Découvrez dans cet article les différentes générations des droits de l'homme au fil du temps !

L'homme est un être social. Pour s'affirmer et s'épanouir, il lui est nécessaire, voire indispensable de cohabiter avec ses pairs. Cette existence commune n'est possible qu'avec des principes préétablis, garantissant les droits et devoirs de chacun. Faute de quoi, la loi du plus fort s'érige. Ainsi, les individus et les peuples se sont battus de tout temps pour garantir aux humains des droits inaliénables. Découvrez ici les différentes générations des droits de l'homme.

La première génération des droits de l'homme

La première génération des droits de l'homme provient de la déclaration universelle des droits de l'homme. Il s'agit d'une charte qui a été rendue publique en août 1789, sur fond de révolution française. Il garantit le respect des droits dits naturels. Il s'agit entre autres de :

  • la liberté,
  • la résistance à l'oppression,
  • la sûreté,
  • et la propriété.

Cette première génération nommée droits de l'homme et du citoyen est composée essentiellement des droits intellectuels et physiques. Elle s'est elle-même inspirée de la déclaration d'indépendance des USA proclamée en 1776. La déclaration des droits de l'homme et du citoyen tient également lieu de prologue à la première constitution française.

La deuxième génération des droits de l'homme

Ce n'est qu'à partir de 1946 que les droits de la deuxième génération apparaissent, en même temps qu'une nouvelle constitution. Ces droits sont dits économiques et sociaux. Ils nécessitent une action de l'État et génèrent des coûts dans leur application. Au nombre de ces droits de deuxième génération, il faut compter les droits au travail, à l'instruction ou à la santé.

Les droits économiques et sociaux sont la résultante de l'industrialisation. Ils répondent à un besoin d'amélioration des conditions socio-économiques des populations. Ils mettent aussi l'accent sur l'implication de l'État. Leur avènement est d'ailleurs simultané à celui de l'État-providence. Les droits de deuxième génération ont été également inclus à la charte de l'UE au même titre que ceux de la première génération.

La troisième génération des droits de l'homme

Les droits de la troisième génération sont également appelés droits de solidarité. Ils ne concernent pas seulement les citoyens d'un seul État, mais prônent une solidarité à dimension internationale. Ces droits ont été pensés et promulgués durant la période entre la fin de la seconde guerre et le début du XXIe siècle. Ils sont une conséquence logique de la déclaration universelle des droits de l'homme et étendent les droits de l'homme à une dimension mondiale.

Cependant, ils sont loin de faire l'unanimité, car leur importance n'étant pas toujours justiciable. Parmi les droits de solidarité, il faut compter en exemple le droit d'ingérence humanitaire et le droit à la paix. Ces droits concernent des sujets tels que la bioéthique ou la protection de l'environnement.

Les origines lointaines des droits de l'homme

De manière générale, l'avènement des droits de l'homme s'étend chronologiquement sur trois générations. Néanmoins, ils reposent sur des principes philosophiques, religieux et sociopolitiques qui remontent parfois à plusieurs milliers d'années.

Parlant des origines des droits de l'homme, elles sont vraisemblablement sémites et grecques. En s'intéressant de près au livre d'Exode, extrait du pentateuque juif, les similitudes avec les droits fondamentaux sont flagrantes. Le décalogue de Moïse serait donc une source importante des droits de l'homme. Ainsi, la reconnaissance des droits humains trouverait directement son origine de la divinité et des principes religieux et moraux.

Les origines grecques des droits de l'homme s'appuient sur la raison sans faire abstraction du volet religieux. Les chercheurs croient cependant que le Cylindre de Cyrus est le témoignage le plus ancien de la reconnaissance des droits humains. Cette inscription fut établie vers 539 avant Jésus-Christ, sur demande de Cyrus II, Empereur de Perse. Appelé également Cyrus le Grand, le monarque prône sur ce cylindre la liberté de culte, de profession et l'abolition de l'esclavage. Il faut noter que ce sont des principes plutôt proches de notre époque. Du temps de Cyrus, les conquérants fonctionnaient plutôt sur le règne de la terreur.

En définitive, les droits de l'homme sont le résultat de nombreuses années de luttes, encouragées par une influence universaliste.

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